L’auteur oloronais, Pierre Castillou, et Artisien a consacré son dernier roman à l’histoire, vraie, de deux frères partis trouver meilleure fortune en Argentine….son stand au marché de Noël d’Artix ne désemplit pas, il y a dédicacé à ses lecteurs ses œuvres.
Pierre Castillou n’en est pas à son coup d’essai. L’Oloronais, retraité de la Poste, s’adonne à plusieurs passions comme la sculpture, les voyages et l’illustration. Autant de domaines qui nourrissent son imaginaire et l’aident à réaliser ce qui l’anime le plus : l’écriture. Il vient de publier, aux éditions Mon Hélios, son troisième roman, et huitième livre. « Je ne me considère pas pour autant comme écrivain, mais plutôt comme un auteur passionné », exprime-t-il modestement.
Après s’être intéressé à l’Afrique, avec « L’Incendie de Boukassa », et aux villages fantômes de l’Aragon, sa terre de prédilection, dans « Sasé, village abandonné », Pierre Castillou a cette fois suivi la trace de deux frères, des Béarnais (qui, pour des raisons de confidentialité, sont devenus des Basques dans son roman) qui, à la fin du XIXe siècle, se sont embarqués pour l’Argentine, après un « coup fumant » manqué sur leurs terres.
Récit initiatique déambulatoire
Un « road movie littéraire » (ou « récit initiatique déambulatoire », si l’on voulait rester dans la langue de Molière), à la sauce pyrénéenne, en somme. « Ce sont les descendants de ces frères qui sont venus me trouver pour me raconter leur histoire », explique l’auteur, qui a rapidement senti derrière ce récit un bon sujet de roman. « C’était une piste intéressante à suivre, confirme Pierre Castillou. Pour retracer le voyage de ces deux frères, j’ai fait beaucoup de recherches aux archives, dans des livres, sur Internet… »
Deux ans ont été nécessaires pour compiler suffisamment d’informations pour construire l’intrigue du roman. « Même si certains passages sont romancés, je ne peux pas me permettre de dire des bêtises, appuie Pierre Castillou. Il m’a fallu des références pointues pour celui-là. »
« Dissensions et trahisons »
L’odyssée des frères Celhay, donc, débute en 1899, au Pays basque. Pour améliorer leur quotidien, ils tentent un coup, qui les emmenera directement derrière les barreaux. En purgeant leurs peines, ils décident qu’une fois libres, ils partiront. Loin. « Des milliers de basco-béarnais sont partis en Argentine à cette époque, reprend l’auteur. Certains partaient seuls. Que ce soit pour des raisons économiques ou familiales, toujours est-il que le bruit courait que là-bas, il était facile de faire de l’argent. » Les pays sud-américains, fraîchement indépendants, avaient alors besoin de main d’œuvre, et de nombreuses agences d’émigration, dans les Pyrénées, promettaient monts et merveilles dans ces pays exotiques.
Sur leur route, les frères Celhay trouveront deux Béarnais, avec qui ils tenteront l’aventure argentine et ouvriront un cabaret. « Dissensions et trahisons » attendront les protagonistes de ce roman, promet Pierre Castillou. L’un des deux frères finira par rentrer, au moment où éclate la Première Guerre mondiale. Pour découvrir la suite, il faudra lire « Les Frères Celhay ».