Au total, un peu plus de 15 millions d’euros vont être dédiés au développement, notamment industriel, à travers différents secteurs clés du territoire de la Communauté des communes…
Pour faire face à la crise économique engendrée par la pandémie, l’intercommunalité a décidé de doubler son budget investissement.
« C’est un budget offensif, car nous avons le devoir d’aider nos entreprises et nos commerçants », souligne Patrice Laurent, président de la Communauté des communes Lacq-Orthez.
« Avec la Covid-19, des pans entiers de l’industrie se sont arrêtés, comme les activités de l’usine Toray, qui travaille dans l’aéronautique, et d’Arkema dans le secteur automobile », renchérit-il. Pour inverser la tendance, l’intercommunalité compte donc redynamiser son économie.
Au programme : la construction de deux nouveaux bâtiments industriels pour le centre de recherche et développement, Canoe 3 et 4 ; la troisième extension de la plateforme Chemstart’up (1,8 million d’euros) ; un nouvel hôtel d’entreprises pour accueillir des activités d’Arkema et des unités de production de phéromones de M2i.
Sont également prévues les installations de nouvelles entreprises sur le bassin de Lacq (Alpha Chitin, notamment) et de la plateforme régionale du groupe Lidl qui va emménager à Pardies. Au total, 350 emplois seront créés d’ici 2023.
Acteur majeur de l’industrie chimique, le bassin de Lacq regroupe trois sites majeurs : Induslacq à Lacq, Chem’pôle 64 à Mourenx, et la zone de Pardies-Noguères. Le développement de ces trois lieux est assuré par le GIP Chemparc, créé en 2003 pour faire la promotion de nos zones industrielles en France et à l’étranger et accompagner les porteurs de projets qui souhaiteraient s’y installer.
« Ce qui est prioritaire pour nous, c’est d’aider les entreprises en difficulté et de travailler ensemble sur le monde d’après. Deux enveloppes sont prévues pour aider les entreprises (200.000 euros) et les commerçants (30.000 euros) », explique le président de la CCLO.
Auparavant négligée, la voirie renaît…
La part d’investissements des collectivités locales dans la commande publique représente 70 % des carnets de commandes des entreprises, notamment dans les travaux publics.
Depuis deux ans, nous avons fait des choix budgétaires qui négligeaient quelque peu les travaux de voiries. Mais c’est important de renouer avec ce secteur », précise Patrice Laurent.
Chaque année, pour que ce pôle fonctionne correctement, il devrait être doté d’un budget compris entre 2 et 3 millions d’euros. Or, sur les deux dernières années, cette enveloppe était de 1,62 et 1,15 million d’euros.
Cette année, le budget de la CCLO accordera un crédit de 3,36 millions d’euros à la voirie.
« En 2021, nous voulons rattraper notre retard et réaliser les travaux nécessaires. C’est un secteur important pour les habitants, car ils empruntent tous les jours ces routes pour aller travailler », ajoute Patrice Laurent.
Parmi les nombreux projets d’aménagement, on peut citer la rénovation du pont sur le Laà à Ste-Suzanne, la création d’un rond-point sur le boulevard Charles-de-Gaulle à Orthez, ou encore la rénovation de la passerelle de la friche industrielle de la Saïca (Près de 1,2 million d’euros seront alloués à ce programme), qui reliera les quartiers de la gare et de l’hôpital au futur CHP, qui devrait voir le jour dans les prochaines années.
« Malgré les difficultés de nombreuses entreprises locales, nous voulons montrer que le bassin de Lacq reste attractif et tourné vers l’avenir, en préservant l’activité des entreprises et l’emploi », résume Patrice Laurent.